Sans eux,
les campagnes électorales n'auraient pas la même
saveur. Partie prenante de la vie politique, les sondages rythment
aussi celle des journaux télévisés.
C'est en
1938 que les sondages débarquent en France, à la
veille des accords de Munich : 57% des français les approuvent
; 37% les considèrent néfastes. Il faudra attendre
l'élection présidentielle de 1965 pour voir les
sondages s'installer vraiment dans le paysage politique.
Aujourd'hui,
l'analyse des précieuses intentions de vote prend quelques
heures seulement contre 15 jours, il y a 20 ans. "Chez nous,
une dizaine d'analystes ne font que ça du matin au soir.
Et, au 1er tour, 400 enquêteurs et correspondants seront
sur la brêche" assure Pierre Giacometti, directeur
général d'Ipsos.
Une mobilisation
qui ne paie pas tant que ça. Les gains engrangés
par Ipsos, partenaire de France 2, s'éleveront cette année
à 2 millions d'euros. Sur un budget annuel de 80 millions
d'euros, c'est peu. en fait, le véritable enjeu est ailleurs
: "Les sondages politiques permettent de décrocher
une carte de visite pour nos enquêtes marketing" reconnaît-on
à Ipsos. A condition de ne pas se planter.
On se souvient
de l'exemple de Edouard Balladur, en 1995, dit vainqueur à
l'époque par les sondages. pour le doublé présidentielle-législatives,
on pourra interroger l'opinion jusqu'au vendredi minuit précédant
le scrutin, soit à J-2. Mais c'est connu, 10% à
15% des gens décident dans les dernières 48 heures.
Demesmaeker
Tony
( avec l'aide du magazine Télé Star
)
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