Aprés
les événement du 21 avril ( percée de Le
Pen ) et du 5 mai ( 82% pour Jacques Chirac ), la situation actuelle
est atypique. Les partis politiques ont la crainte d'une probable
nouvelle percée du FN aux législatives mais se réjouissent
du sursaut démocratique des français.
Dans cette
période transitoire, de multiples réactions politiques
naissent, se developpent et sont critiquées. On pourrait
se poser la question si le retour "à une guerre politique
chaude" permettrait de redonner un élan à la
politique française et à son opinion dans le public.
Avant les
présidentielles, on considérait que le vainqueur
de ce premier scrutin serait le vainqueur des législatives
( éviter la cohabitation ). Les sondages, actuellement,
semble confirmer le processus. Selon la Sofres-LCI, la droite
recueillerait 41% des suffrages au 1er tour des législatives
et la gauche 35.5%. L'extreme gauche serait à 3.5% et le
Pôle Républicain à 2%. Le FN et le MNR atteindrait
14.5%. En cas de duel droite/gauche, 45% des voix seraient PCF,
PS et Verts et 55% de droite.
Mais les
sondages ont montré leur inéfficacité à
décrire réellement une situation et même une
inéfficacité à influencer le vote ( voir
Elections
2002 : La folie des sondages ). Il na faut pas oublier le
FN où il pourrait jouer un rôle d'arbitre lors des
prochaines échéances. Ainsi, la position gênante
du FN devient un problème pour les deux grosses cylindrées
politiques. Parfois, on ressent cette gêne dans le discours
de certain politicien. On retiendra le discours de M.Melenchon
( PS ) qui affirmait sa volonté d'interdir le FN.
Pour Jean-Pierre
Chevénement, vouloir interdire le FN, c'est "occulter
le problème de fond". Le problème de fond,
c'est la désaffection populaire vis à vis des candidats
de la gauche et de la droite traditionnelle beaucoup plus que
la poussée de Le Pen.
Dans cette
situation, l'UDF ressent que l'on a besoin d'elle pour permettre
à la droite d'accéder à Matignon pendant
un mandat complet. Ainsi Bayrou souhaite que son parti soit "un
relais pour porter parole des citoyens" au Gouvernement.
Toutefois, il refuse l'idée d'un parti unique au nom de
"l'équilibre de la majorité future".
A gauche,
on estime que les législatives pourrait être gagnées.
Dans des temps ancestraux, fervent ennemis de la cohabitation,
cette dernière n'est plus une situation institutionnel
insupportable. Ségolène Royal lance un appel. Pour
elle, seule la gauche et une partie du centre est une digue contre
le FN. Elle souligne " la porosité " des idées
de la droite avec celle du FN.
Fabius critique
le Gouvernement Raffarin. "Il parle de la France d'en bas
mais priviligie la France d'en haut". "Le Gouvernement
communique, in communique beaucoup, il communique plus qu'il n'agit".
François
Hollande prédit au 1er ministre un état de grâce
de courte durée. " La chance de Jean Pierre Raffarin,
c'est qu'il n'est pas connu. Et c'est un atout qui ne dure pas
dans la fonction de 1er ministre". Aprés le "temps
des annonces", il y aura " le temps des discussions
douleureuses".
Malgré
l'enthousiasme candide apparent de la Gauche, Daniel Cohn Bendit
est pessimiste. " A gauche, c'est la débandade, tout
le monde est candidat contre tous le monde. Le PS et le PC, pour
protéger leurs sortants, ont pris des décisions
abberrantes. Nous risquons de nous retrouver dans la même
situation qu'au 21 avril. Les militants PS sont désespérés.
Selon un
sondage Sofres-Nouvel Observateur, il y aurait 36% d'indécis
aux élections législatives et 13% hésitent
"vraiment entre la gauche et la droite". ce résultat
est la conséquence logique de l'hypocrisie des partis politiques,
de la médiocrité du discours politique français.
C'est à
se demander si les politiciens ont compris le message du 21 avril.
La politique politicienne n'est pas prête de s'achever...
Demesmaeker
Tony
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