La Cour des Comptes

Le Palais Cambon est composé de quatre ailes disposées autour d'une cour d'honneur. Il a été conçu pour abriter les différents bureaux et services de la Cour (environ 200 pièces). Ce bâtiment est agrémenté d'éléments symboliques constitutifs des qualités du juge des comptes : justice, vigilance, prudence, autorité.

Sous chaque fenêtre se trouvent aussi des bas-reliefs allégoriques :

- la lampe : symbole de la vigilance ;
- le mortier : symbole de l'autorité ;
- le miroir : symbole de l'image fidèle de la réalité que les comptes vérifiés par la Cour doivent refléter ;
- la balance et les feuilles de chêne : symboles de la justice ;
- le faisceau et la hache : symboles du pouvoir.

Aux corniches du bâtiment, on peut voir, à côté de rinceaux, les blasons sculptés des villes de France que la Cour des comptes contrôlait jusqu'aux lois de décentralisation :

- la lettre M représente la ville de Mézières ;
- les deux lettres L, la fleur de lys et la lettre D représentent la ville de Digne ;
- les trois ronds représentent la ville d'Epernay ;
- la tour, le lion et le soleil représentent la ville d'Albi ;
- la diagonale et la fleur de lys représentent la ville d'Evreux ;
- l'aigle et les deux pattes représentent la ville de Nice ;
- les deux poissons et la croix représentent la ville de Bar-le-Duc.

C'est en 1912 que la Cour s'établit définitivement au Palais Cambon, édifié par l'architecte Constant Moyaux, sur les lieux du couvent des Filles de l'Assomption, dont il ne subsiste que la chapelle, devenue l'église polonaise. Les locaux exigus se sont agrandis en 1967 avec la construction d'un immeuble mitoyen, puis en 1989 avec l'acquisition d'un petit immeuble voisin.

La Grand'Chambre est ornée d'un plafond à caissons, qui comportait à l'origine les armes des villes relevant de la juridiction de la Cour, supprimées en 1970 pour faire place à l'actuelle décoration. Elle est décorée de boiseries, dans la partie basse, et de tapisseries. La porte, encadrée de deux demi-colonnes corinthiennes, est surmontée d'un fronton brisé supportant deux sculptures représentant la connaissance (le livre) et la justice (le glaive).

Les séances solennelles, au cours desquelles les magistrats prêtent serment, se déroulent dans la Grand'Chambre. Elles ont lieu plusieurs fois par an.

La Bibliothèque en accès libre est une salle de lecture ouverte aux personnels de la Cour.
Dans les caissons du plafond sont peintes les armes de quelques-unes des villes dont les comptes étaient jugés par la Cour.

Le Bureau du Premier président est occupé par M. François Logerot, Premier président de la Cour des comptes depuis 2001.


Source : www.ccomptes.fr