Clémenceau

1841-1929

Élevé dans le culte de la révolution et de la République, Clémenceau fait des études de médecine. Après avoir été arrêté pour ses prises de position républicaines, il devient maire du XVIIIème arrondissement de Paris en 1870. Il tente en vain de s'interposer entre le gouvernement de Versailles et les Communards en 1871.

Député à partir de 1876, c'est un radical (républicains aux idées très avancées). Orateur redouté, il fait tomber les gouvernements de Gambetta (1882) et de Jules Ferry (1885) qu'il condamne pour sa politique coloniale. Il combat le général Boulanger lorsque celui-ci devient une menace pour la IIIème République.

Le scandale de Panama semble ruiner ses ambitions mais il revient au premier plan en combattant dans son journal L'Aurore pour la réhabilitation de Dreyfus en publiant l'article "J'accuse" d'Émile Zola. Président du Conseil de 1906 à 1909, il mène une politique de fermeté face aux agitations ouvrières, aux grèves de fonctionnaires et aux vignerons du Midi, ce qui le brouille avec les socialistes. Rappelé à la tête du gouvernement en 1917, il accorde la priorité à l'effort de guerre et il incarne la politique de lutte à outrance contre les empires centraux. C'est "le Tigre". Après l'armistice, il bénéficie d'un immense prestige. Il est élu à l'Académie Française en 1918.

Ce vieillard est devenu pour les Français "le père la victoire". Battu à la présidence de la République en 1920, il vit dans une orgueilleuse retraite et dans une solitude hautaine jusqu'à sa mort en 1929.

Demesmaeker Tony