La Commune : mars 1871-mai 1871 |
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La Commune : mars 1871-mai 1871 |
06/2002
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"Depuis le matin ( dimanche 28 mai ), un cordon épais se forme devant le Chatelet où siège en permanence une cour martiale. De temps à autre, on en voit sortir une bande de quinze à vingt individus composée de gardes nationaux, de civils, de femmes, d'enfants de 15 à 16 ans. Ces individus sont condamnés à mort. Ils marchent deux par deux, escortés par un peloton de soldats qui ouvre et ferme la marche. Ce cortège pénétre dans la caserne républicaine, place Lobau. Une minute aprés, on entend retentir du dedans des feux de peloton et des décharges successives de mousqueterie." Du 23 au 30 mai, les arrestations furent nombreuses. 25 000 "communards" furent fusillés. Ceux-ci est le résultat d'un processus nait, il y a presque un an. Le 19 juillet 1870, l'empereur Napoléon III déclare la guerre au roi de Prusse. Un mois et demi plus tard, le 2 septembre 1870, toute l'armée française avec à sa tête l'empereur lui-même, est prisonnière à Sedan. A Paris, la République est alors proclamée et la résistance s'organise. Paris est encerclé malgré les efforts de Gambetta, la France capitule le 28 janvier 1871. Elle doit céder à l'Allemagne, l'Alsace et une partie de la Lorraine. Le peuple de Paris refuse cette défaite et se soulève contre le Gouvernement qui a signé l'armistice. Trés vite, les insurgés s'organisent avec une assemblée parisienne élue et disposant de pouvoirs étendus : c'est la "Commune". Cette assemblée propose un grand programme de réformes, touchant surtout deux domaines : _ celui du travail : le travail de nuit est supprimé pour les ouvriers boulangers ; la durée du travail est diminuée d'une heure ; des chefs d'atelier sont élus par les ouvriers ; _ celui de l'enseignement : il doit devenir laÏque et gratuit. Le Gouvernement de la "Commune" espère aussi établir une plus grande justice sociale. La Commune n'a pas le temps de l'appliquer, mais ses idées seront reprises plus tard. En effet, en province les paysans ne soutiennent pas les "communards". Aux élections de février 1871, ce sont des députés modérés, élus des bourgeois et des paysans qui l'emportent. Afin de reprendre le contrôle de la capitale, le nouveau Gouvernement installé à Versailles, envoie l'armée reconquérir la ville. C'est la "semaine sanglante". La répression est trés dure. L' espoir d'une République favorable aux ouvriers disparait. Demesmaeker Tony |
Dernière actualisation : juin 2002