Problématiques constructivistes
Section 3 : Les enjeux et les difficultés de l'objectivisme social
a) La disparition de tous acteurs
L'objectivisme
social veut que l'on ignore les sujets, les individus et les acteurs. Les
individus ont la connaissance d'optimiser la gestion de leur capital ( inconscient
). Leur capital remonte au début, à l'apprentissage où
on acquiert des dispositions de comportements et de langages. C'est l'habitus
qui est différent de l'habitude. L'habitus touche l'intérieur
de l'individu. Il reprend un comportement appris dans l'enfance. C'est lié
à la classe sociale. C'est difficile de changer l'habitus.
Le mécanisme
de déterminisme social extérieur n'a aucun effet sur l'habitus.
L'individu n'existe plus. La critique veut que l'on tempère cela. Lahire
écrit un ouvrage : " L'homme pluriel ". On n'est pas l'homme
d'un seul habitus. On apprend plusieurs dispositions. L'individu apprend à
jouer plusieurs rôle ( relation avec les profs et relation avec les
parents ). Tous les fils d'ouvriers n'ont pas les mêmes comportements.
Volbanski et Thevenot ont fait " De la justification ". Le propre
de l'homme est d'agir en pouvant expliquer les raisons de leurs actions. L'individu
possède des registres de justifications. Des exemples de registres
:
_ Le registre civique ( loi, citoyen
)
_ Le registre domestique ( famille, affection
)
_ Le registre industriel ( producteur, consommateur, maximisation, rentabilité,
pas d'amour
)
On ne vit pas
tous dans la même cité. Le choix de registre sert à la
défensive. On n'est pas monolithique mais on joue plusieurs rôles.
L'objectivisme trop rigoureux élimine l'individu dans sa pluralité.
Bourdieu et Durkheim analyse un déterminisme comme les sciences dures.
Le déterminisme est une théorie récente bâtie avec
les sciences de la nature. C'est une sorte d'extension de causalité.
Toute chose a une cause. Les mêmes causes ont les mêmes effets.
Le déterminisme a le caractère prédicatif de la science.
On peut déduire des phénomènes.
Le progrès technique est inégale. Les causes sont difficiles à trouver parfois. Les causes sont qualitativement différentes en sciences sociales. L'objectivisme a des limites. Il fait des erreurs dans la sociologie et la science politique. Il est naïf de dire des lois probabilistes sur la société. On ne maîtrise pas toutes les causes.
b) Le statut du chercheur
Le modèle
scientifique est un modèle neutre, de neutralité axiologique.
Il faut éviter des jugements de valeurs. Mais les mots utilisés
donnent des idées. Bourdieu dit qu'il faut se méfier du "
sens commun ". la science peut être influencé par ce qu'il
dit. La science n'est pas faite pour répéter mais pour découvrir.
La science politique doit dévoiler ce que nous ne voyons pas ( rompre
avec nos manières ). Durkheim dit, par exemple, qu'il n'y a pas de
luttes des classes ( on disait toujours ça à l'époque
), mais la solidarité.
La société
évolue avec une division du travail sociale de plus en plus poussée.
C'est la solidarité organique. Mais Durkheim n'est pas vraiment neutre.
Il permet de refuser la vision marxiste et de promouvoir la société
républicaine. Durkheim est un républicain.
Bourdieu a le même discours que Durkheim. Il y a des contradictions
sociales dans nos habitus. On est divisé ( dominants/dominés
). Il fait une sociologie agressive.
Le sociologue
et le politiste est chargé de dévoiler le réel, il faut
découvrir la réalité. L'objectivisme est un mouvement
de combat au service d'une cause. Il peut dénoncer ceux qui confondent
la réalité. Le combat scientifique est le combat politique.
Le risque est : " C'est moi qui dit la vérité " disait
Platon.